Les auditions pour les rôles masculins ne sont pas terminées… Stage Entertainment indique rechercher de nouveaux des chanteurs/comédiens et chanteurs confirmés pour Le Roi Lion. Les auditions auront lieu en mars 2007, les candidatures sont à déposer avant le vendredi 2 mars 2007. Toutes les informations sur le site de Stage Entertainment France. À vos CVs !
Archives mensuelles : février 2007
J’ai vu Le Roi Lion… – 3
Merci à Sarah d’avoir bien voulu répondre à nos questions pour ce troisième numéro.
« J’ai vu Le Roi Lion… à Londres en mai 2005.
J’avais vu des extraits du show qui passait à Broadway et comme j’adore le dessin animé et ses chansons, j’ai eu envie de le voir en live. L’Angleterre n’étant pas trop loin…
J’ai été émerveillée du début à la fin du spectacle, tant par les décors que par les performances vocales des acteurs. Chaque acte, chaque scène, chaque moment est très émouvant.
Il n’y a pas à dire, la musique live donne plus de vie à un spectacle. La musique était parfaite, on ressentait l’émotion quand c’était un passage triste ou la joie quand c’était un passage joyeux. J’ai particulièrement apprécié la chanson He lives in You, avec son grand crescendo. Elle m’a « pris aux trippes », comme on dit !
Le décor du cimetière des éléphants, par exemple, est très bien fait et très impressionnant. Mais, en fait, les décors ne sont pas très présents… C’est plutôt la mise en scène qui fait beaucoup. Par exemple c’est un simple drap qui fait un lac, et quand le lac s’assèche, on l’imagine, on le voit vraiment, c’est simple et l’effet est garanti.
J’ai particulièrement aimé les masques de Scar et de Muphasa. En fait les masques sont situés au dessus de la tête des acteurs, et non pas devant. Par contre lorsqu’ils se battent les masques descendent sur leurs visages, ce sont des petits bijoux pleins d’électronique…. Zazou m’a étonné aussi, car on voit parfaitement le chanteur, Zazou est une marionnette et c’est le marionnettiste-chanteur qui le fait fonctionner. Il en est de même pour Timon, l’acteur est juste derrière lui à l’actionner, on le voit mais ça ne choque pas car il est fondu dans le décor.
Les acteurs sont extras : j’ai particulièrement apprécié Scar qui était parfait dans son rôle de méchant. Mais aussi, Rafiki qui nous a fait mourir de rire par ses gestes et sa voix…
D’ailleurs, en sortant j’ai acheté le programme, le livre officiel – magnifique -, le porte clef, la casquette, le T-shirt, le CD, l’affiche et le mini masque de Scar… bref la liste est longue !
Et aujourd’hui, j’ai déjà ma place pour le 2 novembre à Paris, j’ai hâte de le voir… »
Avertissement : cette interview peut ne pas refléter les opinions de la Rédaction du Rapport du Matin.
Les auditions musiciens !
Cette semaine avait lieu les auditions des musiciens pour Le Roi Lion. Le Rapport du Matin a pu assister à quelques auditions… Ambiance…
Il s’agissait de recruter les 17 musiciens de l’orchestre, et leurs doublures, soit 34 personnes ! Environ 150 candidats ont été entendu. Successivement, les cuivres lundi, les cordes mardi et mercredi matin, les claviers et les flûtes mercredi après-midi, les percussions jeudi et enfin les guitares aujourd’hui.
Clement Ishmael était responsable de ces auditions. ‘Clem’ est américain, et a déjà beaucoup travaillé sur Le Roi Lion puisqu’il est – entre autre – Associate Music Director pour la production du Roi Lion de Londres…
Les auditions ont eu lieu à Paris, dans un studio de répétition de musique sous sa direction. L’audition portait sur l’interprétation de quelques numéros préparés, du Roi Lion.
Et trois, quatre, et… la flûte traversière interprète Shadowland… accompagnée par un clavier, on est presque déjà à la première… et on entend la voix de Nala… On découvre une partition que l’on ne connaissait pas forcément : ici avec seulement deux instruments, on se rend compte de la richesse des partitions de l’orchestre… Et on reprend mesure 83, les triolets plus en place… Et Clem redonne le tempo, et dirige…
Pour L’amour brille sous les étoiles, peut-on le refaire en avançant plus ? Et on reprend mesure 12. Le piano démarre et la flûte refait son fameux solo du ballet… L’imagination fait le reste, nous sommes au théâtre, à l’automne 2007…
L’instrumentiste repose sa flûte traversière,et prend son piccolo pour interpréter le si difficile morceau The Stampede… Et on le reprend, Clem – qui parle peu français – indique de nouveau en français la mesure. Après 3 jours d’auditions, il connaît les nombres en français, à la perfection !
Et pour finir cette audition de flûte, l’intrumentiste prend sa flûte de pan pour interpréter Le Cercle de la Vie. Quel talent montré en seulement 10 à 15 minutes d’auditions !
Et quand on aime, on ne compte pas, c’est au tour d’un clavier… lui aussi accompagné par un autre clavier. Et on commence par une interprétation du Cercle de la Vie… Et Clem arrête, donne quelques conseils, et on reprend. Il donne le rythme, dirige les deux claviers… Et on reprend, plus lentement… ou plus rapidemment… Et là, est-ce qu’on peut faire une improvisation ? Et on improvise… Les doigts tapent, les mains bougent, et quand tout s’arrête… on se rend compte qu’on n’est que dans un studio…
Après ce premier morceau, c’est au tour de Je voudrais déjà être roi, partition difficile pour les claviers, et on reprend… peut-on le faire, comme c’est écrit ? Et Clem bat la mesure avec le pied, chante la partition, dirige les contretemps avec la main… il vit la musique.
Pour finir, c’est Shadowland, on repart, on recommence, on reprend…
L’ambiance est plutôt décontractée, même si les personnes auditionnée sont bien évidemment un peu stressée. Mais Clem garde toujours le sourire, remercie, félicite… et malgré tout, on reprend, on recommence.
Clem n’a pas l’air de rechercher l’instrumentiste parfait, la virtuosité extrême, mais bien des artistes qui sauront interpréter, s’adapter, former un groupe, un orchestre soudé où chacun travaillera pour le projet. Des artistes d’une grande qualité qui sauront progresser, construire… Alors, il teste, il redemande, il dirige, donne des indications…
Après ces premières auditions et un premier choix, il y aura sans doute une sélection pour une deuxième audition… Et nous saurons en fin de printemps les personnes retenues ! Bravo à vous, tous ces instrumentistes pour tant de talents, et à très bientôt dans la fosse d’orchestre de Mogador !
J’ai vu Le Roi Lion… – 2
Et pour ce deuxième numéro de la rubrique « J’ai vu le Roi Lion… », c’est Audrey qui nous parle de son expérience. Si vous souhaitez, vous aussi, participer, il suffit de m’envoyer un message.
« J’ai vu le Roi Lion… pour la première fois le 1er mars 2005 à Londres, au Lyceum Theatre. C’est tout près de la gare de Waterloo, dans le quartier du West End.
J’ai toujours aimé Londres, et aussi les comédies musicales. Grâce au spectacle « La Légende du Roi Lion » à Disneyland Resort Paris (où je travaille), j’ai rencontré plusieurs performers (acteurs) anglais venus tout droit du West End. J’ai habité avec eux dans les résidences pour les employés de Disney et c’est comme ça que j’ai fait connaissance avec Le Roi Lion. Certains d’entre eux avaient fait partie de la troupe originale de Londres et ils m’ont véritablement donné envie d’aller voir Le Roi Lion là-bas. J’y suis allée avec une amie fan de comédies musicales, comme moi. Nous avons réservé nos billets en ligne sur Ticketmaster, ainsi qu’un pack « Eurostar » qui comprend l’aller-retour en Eurostar et une nuit dans un hôtel du West End. Et le soir du 1er mars, nous nous sommes dirigées vers le Lyceum Theatre avec un enthousiasme débordant ! On allait enfin voir Le Roi Lion, c’était une grande aventure pour nous !
J’ai été complètement émerveillée. Je suis restée sans voix pendant un bon moment. Notre ami qui avait joué Simba dans la troupe originale nous attendait devant le théâtre après le spectacle, ce qui a participé encore plus à mon émerveillement… Cette soirée a été magique, et j’ai encore du mal à trouver les mots. C’est quelque chose qui vous transporte en un instant là où vous n’aviez même encore jamais envisagé d’atterrir. Et au-delà de la simple association des prouesses techniques, du talent des artistes et des créateurs, il y a l’émotion. Ce spectacle vous touche au plus profond de vous-même. Vous devenez dès la première chanson un maillon du Cercle de la Vie, et vous voyagez tout au long de la soirée en passant du rire aux larmes, du frisson à la chaleur des chants africains, de la vie à la mort. Une expérience unique.
Je crois que l’ouverture, Le Cercle de la Vie, restera le moment qui m’a marqué le plus. Sûrement parce qu’à ce moment j’ai réalisé que j’étais enfin là où je rêvais d’être depuis plusieurs mois, et puis parce que c’est un véritable choc visuel et auditif. C’était la première fois que j’allais voir une comédie musicale de Broadway : l’orchestre live, les sons tellement vivants du théâtre. Et puis ce numéro d’ouverture vous fait littéralement tourner sur vous-même. Tout est autour de vous, en haut, à droite, à gauche, devant et derrière. Vous vous retrouvez en quelques secondes au milieu du cercle de la vie. J’ai pleuré sans savoir pourquoi. J’ai juste été submergée par l’émotion.
La « réalité » du son, l’acoustique du théâtre m’a marquée. En fait on entend le moindre son sur la scène, les pas, la respiration des performers. Et j’ai mis un moment avant de réaliser qu’ils avaient des micros situés sur le front dans la base de leurs masques. J’ai cru pendant un bon moment qu’ils n’avaient pas de micro et qu’il y avait comme quelque chose de magique dans les murs de cet endroit qui faisait qu’on pouvait tout entendre (rires).
Tout le monde connaît les chansons géniales du dessin animé de Disney. Mais il y a aussi des chants africains, des dialogues extraits du films, modifiés, rallongés, d’autres dialogues totalement nouveaux, et des nouvelles chansons aussi. Elles sont géniales. Et la puissance d’un orchestre live, c’est impressionnant. Il est sous la scène, dans la fosse, mais on a l’impression que le son est partout. Différents genres sont aussi mélangés. Il y a des éléments carrément rock, d’autres moments plus classiques, et puis toujours les magnifiques chants africains.
Il y a beaucoup d’humour dans la mise en scène, on rit énormément. La finesse des dialogues qui existe déjà dans le texte du dessin animé de Disney (jeux de mots, etc), on retrouve tout ça. Et il y a beaucoup de situations comiques. A côté de ça, Le Roi Lion contient aussi des éléments tragiques, et la mise en scène devient spectaculaire à ces moments là. Ce qui m’a marqué le plus, ce sont les jeux d’échelle et de profondeur. La mise en scène joue avec l’espace comme aucun spectacle ne l’a jamais fait. On est au premier plan, tous les regards sont axés sur le devant de la scène, et tout à coup, un mécanisme apparaît, un rideau se lève et la vision s’étend à l’infini.
Au niveau des chorégraphies, le plus impressionnant à mes yeux reste la façon dont les acteurs incarnent les animaux. Les mécanismes des marionnettes sont visibles, et pourtant ça ne gène rien. Et les danseurs semblent bouger comme s’ils étaient véritablement des animaux, et ils ne font qu’un avec la partie marionnette. Je ne sais pas comment ils font. C’est magique. Le langage du corps semble être sans limite.
Quand aux costumes, j’ai du mal à parler de « costumes »… C’est comme si les humains avaient une peau d’animal, sauf qu’il n’y a rien en fourrure ou en peau qui fait penser à un animal. Ils ont utilisé des costumes traditionnels africains pour certaines parties, et sinon les motifs des costumes des personnages principaux sont très « ethniques ». Certains sont faits de tissus imprimés façon « peinture corporelle ».
Ce qui est magique, c’est la force du live : certains dialogues sont parfois modifiés par les acteurs selon leurs humeurs. Vous vous rappelez de la scène où Zazu est enfermé dans une cage par Scar ? Il chante une chanson, Scar lui en demande une autre et Zazu se met à chanter « Ah comme le monde est petit ! » Et bien la deuxième fois que je suis allée voir Le Roi Lion à Londres, Zazu s’est mis à chanter « Supercalifragilisticexpialidocious » au lieu de la chanson habituelle… Et j’avais réservé depuis longtemps ma place pour aller voir Mary Poppins le lendemain !!
Je parle tout le temps du Roi Lion. Je conseille à tous ceux qui vont à Londres d’aller le voir. Si il y a UNE comédie musicale à voir là-bas, c’est celle là ! Et tous ceux qui l’ont vue ont tous la même réaction, c’est quelque chose d’extraordinaire.
J’y suis retournée en Mai 2006, quand une autre amie a rejoint la troupe à Londres. J’avais très envie de la voir sur scène. Elle avait tellement travaillé pour obtenir ce rôle, j’étais très fière d’elle. Ce soir là j’ai découvert le spectacle sous un autre angle. Sous SON angle. Et j’ai encore pleuré…!
Le Roi Lion, à Paris, j’ai hâte !! J’ai déjà ma place ! J’ai un peu peur du texte en français, car cela fait 3 ans que le texte en anglais est imprimé dans ma tête. J’ai peur que certaines blagues de la langue anglaise ne puissent pas être traduites aussi. Mais je SAIS que la mise en scène, l’ambiance, le thème, la musique, tout sera magique comme à Londres. J’ai vraiment hâte de savoir les noms des acteurs. J’ai entendu plusieurs rumeurs, je connais quelques acteurs qui ont passé les auditions, mais j’ai beau les torturer, ils ne veulent rien me dire !! »
Avertissement : cette interview peut ne pas refléter les opinions de la Rédaction du Rapport du Matin.
Nouvelle rubrique : J’ai vu le Roi Lion…
Une nouvelle rubrique pour Le Rapport du Matin : tous les lundis, une interview d’un francophone ayant déjà vu le musical Le Roi Lion à l’étranger. Nous commençons cette rubrique par Zwaartnacht. Si vous souhaitez participer, il suffit de m’envoyer un message.
« J’ai vu le Roi Lion… à Londres en février 2004.
C’était un rêve d’enfant. Je suis fan du Roi Lion depuis que je l’ai vu pour la première fois au cinéma, à 7 ans. J’ai appris en 1997 qu’il existait une comédie musicale, mais je ne pouvais pas partir à Broadway, juste pour ça, à l’âge de 10 ans ! Quand en 1999 il est arrivé à Londres, j’ai songé à partir là bas. Mais mon niveau d’anglais n’était pas au top. J’ai donc amélioré ma pratique de la langue anglaise au maximum, j’ai faire des petits boulot pour payer le voyage, et voilà ! J’ai pu partir une journée dans la capitale anglaise.
Ce qui m’a frappé le plus, c’est l’ingéniosité déployée pour donner vie au Roi Lion ! Un décor simple, mais très « articulé », capable de se transformer au fil des scènes. Petite déception cependant face à certaines parties, un peu « vide ». Par exemple pour les scènes se passant dans la jungle, à l’origine on devait avoir un décor luxurieux. Or on a un décor au style très artificielle et trop épuré au final. Mais l’impression générale est vraiment bonne. Des personnages ont gagné en ampleur (Nala, par exemple, et Rafiki qui est devenu très drôle). Ensuite la comédie musicale va au-delà du film. On découvre ainsi ce qu’il se passe sur la Terre des Lions pendant l’exil de Simba. La relation Scar-Nala est… vous verrez.
La musique ? Superbe bien sûr ! Outre les chansons du film, il y a de nouvelles compositions. Si certaines nouvelles compositions (The Morning Report, The Madness of King Scar) peuvent sembler mineures face aux chansons du film, ce n’est pas le cas de Shadowland et de Endless Night par exemple. Crées à partir des chansons du CD Rythm of the Pride Land, Lea Halalela devenue Shadowland, raconte l’exil de Nala. Quand à Endless Night, inspiré par Lala, elle raconte de manière très émouvante le chagrin de Simba.
Les chorégraphies sont très originales. Quand les lionnes chassent par exemple, l’ensemble féminin effectue une sorte de danse, qui rappelle vraiment la chasse. On finit par en oublier qu’il y a un humain en dessous.
Sur les affiches, les costumes m’avaient surpris, voire un peu gêné. Je trouvais que les personnages sous forme de marionnette (Timon, Zazu,…) faisaient « guignol ». Le fait que les lions portent des demi-masques, me gênait, je trouvais que cela déformait le visage de l’acteur. En le voyant en vrai, j’ai changé d’avis : la superposition masque-visage, fait qu’au bout d’un moment, on voit les expressions sur le masque (c’est un peu compliqué à expliquer, mais c’est comme cela). En fait les acteurs deviennent vraiment Simba, Nala ou une des hyènes : on ne voit plus la limite costumes-acteurs.
Pour les marionnettes, la scène étant sombre, ce n’est pas comme sur les photos de promotion du spectacle, ou l’on voit clairement le comédien et sa poupée. Là on voit un peu le comédien, mais on l’oublie vite et bientôt on ne voit plus que son personnage.
Bien sûr, l’orchestre joue en live. L’ensemble est vraiment bon, mais en fait j’étais tellement captivé par le spectacle, que je n’ai pas trop fait attention aux musiciens. Et sans tout vous dévoiler, tous les membres de l’orchestre, ne sont pas toujours devant la scène…
Quand j’y suis allé, le public était enchanté ! C’était un mercredi après-midi, en troisième catégorie, donc il y avait plusieurs enfants autour de moi. Cela dit, en deuxième et première catégorie, on en voyait de moins en moins. Je pense que le public anglais a vite compris que le Roi Lion n’était pas réservé aux enfants (d’ailleurs il est déconseillé au moins de 10 ans). J’espère que le public français le comprendra également.
Le Roi Lion à Paris, je l’attends avec impatience !!!! Enfin, en Français, quelle joie, quelle joie ! En général quand je partageai les chansons avec quelques amis du lycée ou de la fac, j’étais obligé de les traduire simultanément. Là, ce ne sera plus la peine… Et puis il me tarde d’entendre les VF de Shadowland et Endless Night. Et, en fait, il me tarde de le revoir ! Paris, pour moi, c’est quand même plus accessible que Londres ou Scheveningen. »
Avertissement : cette interview peut ne pas refléter les opinions de la Rédaction du Rapport du Matin.
Julie Taymor devant la presse – 5
La conférence de presse s’est terminé par 3 questions de l’auditoire.
La première concernait l’âge auquel est dédié le musical. En résumé, est-ce un spectacle pour enfants ?
Julie Taymor a expliqué qu’il n’y a pas d’âge pour aller voir Le Roi Lion. Pour elle, « l’important, c’est que tout public se retrouve. » A chaque âge, « avec différents niveaux de compréhension, l’important c’est que chacun puisse trouver ce qui lui parle. » Aller voir Le Roi Lion, c’est la rencontre d’une émotion, c’est une expérience théâtrale, un mode de partage… l’essence même du théâtre. Une émotion qui fait partie de nous, de notre ADN – « une émotion qui donne la chair de poule ». « A l’ouverture du rideau, on comprend qu’il y a un appel, il ne s’agit plus de savoir si on est jeune, ou si on est vieux, qui a écrit l’histoire, etc… il s’agit de vivre le moment et l’histoire. »
Elle donne ensuite l’exemple du soleil qui se lève au tout début de l’ouverture… les enfants voient un soleil, les adultes voient les matériaux, le mécanisme… chacun trouve une joie : les enfants dans l’événement, et les adultes plutôt dans la compréhension.
Le deuxième question portait sur les problèmes de traduction et d’adaptation du texte.
Julie Taymor est très confiante sur ce point. Un long et minutieux travail est effectivement effectué sur l’adaptation et la justesse des textes. Mais pour elle, c’est capital que les acteurs prennent possession de leur personnage et puisse transmettre au public les émotions dans la langue maternelle de chacun.
La troisième question concernait les adaptations de mise en scène entre Broadway et Paris.
Julie Taymor a indiqué qu’il n’y avait pas de changement de mise en scène pour la version de Paris. Par contre, comme pour toute production, chaque acteur garde sa liberté de jeu et son talent individuel. Il y a donc malgré tout une touche culturelle indéniable unique.
Ainsi s’est terminé la conférence de presse.
Julie Taymor devant la presse – 4
Après les quelques premières minutes consacrées à une rétrospective rapide de l’œuvre de Julie Taymor, la présentatrice propose de découvrir quelques images du Roi Lion. Il s’agit d’un montage présentant, sur le plan musical l’ouverture et la scène finale de l’œuvre, et sur le plan des images des extraits du spectacle.
La vidéo se termine… et spontanément la salle applaudit, un peu sous le choc ! Julie Taymor arrive sur scène.
Julie Taymor est à droite sur la photo.
La suite de la conférence de presse est composée d’une succession de questions posées par l’animatrice à Julie Taymor. Cette dernière ne parlant pas le français, l’animatrice note ses réponses et les restitue en français à l’auditoire.
Les premières minutes sont consacrées à la genèse du spectacle, au passage de la 2D (film) à la 3D (théâtre). Quand Disney lui propose d’adapter son film d’animation en musical, elle n’avait pas vu Le Roi Lion. Au premier visionnage, il devint claire que « Le thème et l’image principaux étaient pour moi le cercle. Le Roi Lion n’est pas simplement le récit d’un garçon qui devient adulte ; il met aussi en scène le rituel de la naissance, de la mort et de la renaissance. »
En ce qui concerne la liberté d’expression et de créativité, elle a imposé à Disney d’avoir une liberté esthétique totale sur le projet. « Entreprendre un projet tant théâtral que commercial constitue à la fois une expérience unique et une prise de risque. Il est rare, en effet, que ces deux mondes fusionnent. » nous rappelle-t’elle.
Pour la création du musical, elle a travaillé sur 3 aspects : l’histoire, la musique et l’esthétique.
Sur l’histoire, elle a assombri et approfondit le parcours de Simba. « Je pensais que ce personnage, celui d’un adolescent perdu, en difficulté, pouvait faire preuve d’un peu plus de mordant et de rébellion : la pièce en deux actes donnerait le temps de montrer le chemin ardu qui conduit à la découverte de soi. »
Sur la musique, elle a adjoint aux chansons de Elton John, des rythmes africains en langue zoulou ! « Durant la préparation du musical, Lebo M avait composé plusieurs chansons en zoulou et je tenais à ce qu’elles soient chantées dans leur version originale car rien ne peut remplacer la poésie et le mystère se rapportant au son d’une langue. »
D’un point de vue esthétique, la grande difficulté consistait à montrer des animaux sans perdre les expressions de l’acteur. L’utilisation de masque ‘classique’ n’était pas possible. Elle a donc créé ces masques qui se portent au dessus du visage en laissant donc les expressions du visage de l’acteur. « Je voulais que l’être humain soit un élément essentiel de la stylisation ; je désirais créer un double événement en permetant au public de voir simultanément l’acteur et l’animal. »
En ce qui concerne les décors, « le décorateur Richard Hudson a exaucé mon désir quand à une version essentiellement stylisée de Pride Rock. Très tôt, j’avais décidé de ne pas rendre La Terre des Lions sous une forme réaliste. Je voulais que les spectateurs (…) s’abandonnent en toute confiance à l’imagination. » Par sa mise en scène, sans réel décor, elle plonge malgré tout son public en plein savane !
Avec l’exemple de la ‘roue des gazelles’ ci-dessus, elle exprime ce refus du « duplicata du film sur scène », en effet, en prenant un mécanisme classique du théâtre de marionnettes, elle magnifie le concept en montrant et mécanisme et l’homme nécessaire à son fonctionnement. La beauté du théâtre, c’est « qu’il n’est pas nécessaire de tout dessiner, de tout montrer », l’imagination fait le travail.
Son travail de scénariste a aussi consisté à revoir la place des femmes dans la pièce. « Dans les contes de fées et les mythes, la figure de la mère est souvent absente ou effacée, afin que le héros puisse se débattre tout seul avec les difficultés de la vie. » Le personnage de Nala a été rendu plus présent et elle est dotée d’une personnalité fougueuse. Mais le personnage le plus modifié, c’est Rafiki. « Il devient la présence féminine la plus forte du musical, à la fois leader spirituel, mais aussi comique ! »
Le cinéma a un rôle important dans la mise en scène du Roi Lion. « Pride Rock qui surgit du sol, c’est comme un mouvement de caméra dans un film. » Et avec l’apparition de certains masques plus ou moins grands, Julie Taymor change les échelles, joue avec les perspectives.
L’espace et les paysages sont considérés comme un personnage à part entière. Les décors sont portés par les danseurs à travers leurs costumes, comme par exemple les danseurs avec leur plateau d’herbe sur la tête, ou bien les costumes ‘végétaux’ pour la chanson L’amour brille sous les étoiles.
Après cette partie faite de questions/réponses entre l’animatrice et Julie Taymor, cette dernière présente les premières images de son prochain film, actuellement en montage, il s’agit de Across the Universe, un film musical qui comprend 18 chansons des Beatles.
Enfin, cette conférence de presse se termine par quelques questions.
Julie Taymor devant la presse – 3
La conférence de presse a lieu dans la salle de spectacle du Musée Dapper.
En première partie, avait pour objectif de présenter le parcours atypique, audacieux et peu commun de cette artiste talentueuse.
Julie Taymor est née en 1952 aux USA. Elle fait ses premiers pas dès l’âge de 10 ans sur une scène de théâtre au sein du Boston Children’s Theater. En 1969, décidée à développer ses capacités d’expression corporelle, elle part étudier un an à l’Ecole Internationale de Mime et de Théâtre Jacques Lecoq. De 1975 à 1979, elle poursuit son exploration des arts de la scène en Indonésie où elle forme une compagnie de masque et de danse, le Theater Loh.
Une première vidéo est présentée, il s’agit d’un extrait d’Œudipe Roi. Œudipe Roi de Stravinsky est le premier opéra que Julie Taymor met en scène. Cet opéra est présenté au Saito Kinen Festival, à Matsumoto, au Japon, en 1992. En plus de la mise en scène, Julie Taymor créé pour cette œuvre les masques et les sculptures.
En 1993, elle met en scène, créé les costumes et co-réalise les marionnettes pour La Flûte Enchantée de Mozart. Donné au Maggio Musicale de Florence, l’œuvre est repris à Turin en 1994 puis au Metropolitan Opera de New York.
Un deuxième extrait vidéo est présenté aux journalistes, il s’agit de la bande annonce de Titus, son premier long métrage. Avec Titus, elle signe l’adaptation du scénario, basé sur le texte de William Shakespeare, et la mise en scène.
Enfin, cette première partie de conférence se termine par un troisième extrait vidéo. Il s’agit du film Frida qu’elle réalise en 2001.
Julie Taymor devant la presse – 2
La conférence de presse a eu lieu à midi au Musée Dapper à Paris.
Le musée Dapper est dédié aux arts africains, c’est l’un des principaux endroits à Paris où l’on peut admirer les exemples les plus accomplis de la sculpture africaine. Quel endroit pouvait être mieux choisi pour laisser Julie Taymor s’exprimer sur le musical Le Roi Lion ? En effet, sa principale source d’inspiration, c’est bien évidemment et bien naturellement les arts africains et plus globalement l’Afrique.
Julie Taymor devant la presse – 1
Julie Taymor a présenté ce matin son travail sur Le Roi Lion à la presse française. Après une présentation rapide de sa carrière, elle a développé son expérience sur Le Roi Lion. Elle a expliqué sa vision sur cette œuvre et la manière dont elle l’a traitée. Une heure de rencontre et d’échanges ponctué d’extraits de ses mises en scène d’opéras, de ses films et du Roi Lion.