Pour ce septième numéro, c’est Marc qui se prête aux questions de la rubrique hebdomadaire J’ai vu Le Roi Lion…
« J’ai vu Le Roi Lion… pour la première fois le Roi Lion à Londres en 2003, puis je l’ai vu à NYC en 2004, et je l’ai revu à Londres en 2005.
Chaque fois, j’y ai emmené des personnes différentes, car j’estimais que si elles devaient voir UNE comédie musicale (à Londres ou à NYC) c’était bien Le Roi Lion qui leur laisserait le plus merveilleux des souvenirs.
J’ai toujours aimé les musicals, notamment à Broadway où j’en ai vu une bonne vingtaine. Je suis allé voir Le Roi Lion parce que tout le monde m’en disait beaucoup de bien. Pourtant, je n’étais pas aussi enthousiaste : avant de voir Le Roi Lion, j’avais déjà vu le musical Aïda à Broadway, écrit par Elton John et Tim Rice (même équipe que pour Le Roi Lion). J’avais apprécié Aïda, mais le souvenir qui m’en était resté n’était pas bouleversant. Peut-être un peu trop pop rock pour moi : j’aime bien Elton John, mais je suis loin d’être un grand fan. Donc je pensais voir un show dans l’esprit Aïda en allant voir Le Roi Lion.
Je dois dire que dès la première scène (L’Histoire de la Vie), j’ai compris que j’assistais à une renaissance du musical, un théâtre d’un nouveau genre, que je n’avais jamais vu auparavant. Pour la première fois, j’avais comme l’impression d’être sur la scène, ou plutôt l’impression que tout le théâtre était la scène. J’avais l’impression d’être transporté en Afrique. Cette première scène s’est finie par de très grands frissons, également ressentis par la personne qui m’accompagnait, et par tout le théâtre, je pense pouvoir le dire, avec le tonnerre d’applaudissements suivant la scène.
Cette première scène, ainsi que la dernière (L’Histoire de la Vie) sont moments les plus émouvants du Roi Lion. Mais il y en a beaucoup d’autres (liés surtout aux chansons) : I just can’t wait to be king (Je voudrais être Roi) un moment éblouissant de couleurs et de danse mettant en scène les deux lionceaux ; la mort de Mufasa ; le début du 2e acte ; le chant He lives in you (âmes sensibles prévoir mouchoirs).
Cette renaissance du musical et la parfaite harmonie du mélange des genres m’a marqué. Julie Taymor s’est peut-être inspiré de la phrase « the world for once in perfect harmony ». Effectivement, on y trouve une superbe musique africaine magnifiquement interprétée mélangée et même parfois superposée au pop rock d’Elton John qui forment toutes les deux une musique nouvelle, propre à ce musical. Les costumes mélangent aussi des masques sobres (en bois j’imagine) à des robes très colorées qui ne sont pas sans rappeler les traditions africaines. Là encore, ce mélange nous transporte dans l’Afrique animale sauvage.
La musique composée par Lebo M apporte une richesse considérable à l’œuvre d’Elton John. Elles sont indissociables : on peut dire qu’Elton John conte une histoire et que Lebo M aide le spectateur à la visualiser en amenant l’Afrique à lui. La superposition des deux est simplement étonnante !
La mise en scène est, elle aussi innovante, mélangeant un jeu d’acteurs humains à un jeu d’acteurs animaux (pour ne pas dire marionnettes) avec des masques « amovibles ». Le résultat est là : une harmonie parfaite emmenant le spectateur dans la savane. Elle utilise très souvent des gadgets, des images, pour faire passer le message (exemple de l’herbe portée par les choristes… et le message passe ! Ces gadgets, masques, costumes, sont en harmonie comme les animaux le sont dans la jungle : le soleil se lève et les animaux se réveillent.
A Londres comme à NYC, les acteurs sont très bons, et surtout les enfants, qui réalisent une vraie performance !
Le public est évidemment différent du public français. Plus habitué aux musicals, il n’hésite pas à répondre au jeu de scène et à l’interrompre pour l’applaudir. La présence des enfants dans le public est également importante : elle tend à détendre l’atmosphère, et les adultes sont plus à mêmes de rêver (les rires des enfants sont charmants tout comme leurs réactions lors de la mort de Mufasa). Toutefois, même si le titre n’en donne pas l’impression, le show est plus adapté aux adultes qu’aux enfants selon moi.
Aujourd’hui encore, je me souviens toujours de l’état dans lequel nous étions en sortant du théâtre la première fois que nous avons vu Le Roi Lion : nous étions abasourdis, ne sachant quoi dire. Les applaudissements n’en finissaient plus….
Et bien sûr, j’ai acheté le CD !! mais aussi le programme (avec de superbes photos) et un magnet pour mettre sur le frigo ! 🙂
Le Roi Lion à Paris, je l’attends avec impatience, en espérant qu’il sera aussi bien que Le Roi Lion anglo-saxon ! »
Avertissement : cette interview peut ne pas refléter les opinions de la Rédaction du Rapport du Matin.