Cette semaine avait lieu les auditions des musiciens pour Le Roi Lion. Le Rapport du Matin a pu assister à quelques auditions… Ambiance…
Il s’agissait de recruter les 17 musiciens de l’orchestre, et leurs doublures, soit 34 personnes ! Environ 150 candidats ont été entendu. Successivement, les cuivres lundi, les cordes mardi et mercredi matin, les claviers et les flûtes mercredi après-midi, les percussions jeudi et enfin les guitares aujourd’hui.
Clement Ishmael était responsable de ces auditions. ‘Clem’ est américain, et a déjà beaucoup travaillé sur Le Roi Lion puisqu’il est – entre autre – Associate Music Director pour la production du Roi Lion de Londres…
Les auditions ont eu lieu à Paris, dans un studio de répétition de musique sous sa direction. L’audition portait sur l’interprétation de quelques numéros préparés, du Roi Lion.
Et trois, quatre, et… la flûte traversière interprète Shadowland… accompagnée par un clavier, on est presque déjà à la première… et on entend la voix de Nala… On découvre une partition que l’on ne connaissait pas forcément : ici avec seulement deux instruments, on se rend compte de la richesse des partitions de l’orchestre… Et on reprend mesure 83, les triolets plus en place… Et Clem redonne le tempo, et dirige…
Pour L’amour brille sous les étoiles, peut-on le refaire en avançant plus ? Et on reprend mesure 12. Le piano démarre et la flûte refait son fameux solo du ballet… L’imagination fait le reste, nous sommes au théâtre, à l’automne 2007…
L’instrumentiste repose sa flûte traversière,et prend son piccolo pour interpréter le si difficile morceau The Stampede… Et on le reprend, Clem – qui parle peu français – indique de nouveau en français la mesure. Après 3 jours d’auditions, il connaît les nombres en français, à la perfection !
Et pour finir cette audition de flûte, l’intrumentiste prend sa flûte de pan pour interpréter Le Cercle de la Vie. Quel talent montré en seulement 10 à 15 minutes d’auditions !
Et quand on aime, on ne compte pas, c’est au tour d’un clavier… lui aussi accompagné par un autre clavier. Et on commence par une interprétation du Cercle de la Vie… Et Clem arrête, donne quelques conseils, et on reprend. Il donne le rythme, dirige les deux claviers… Et on reprend, plus lentement… ou plus rapidemment… Et là, est-ce qu’on peut faire une improvisation ? Et on improvise… Les doigts tapent, les mains bougent, et quand tout s’arrête… on se rend compte qu’on n’est que dans un studio…
Après ce premier morceau, c’est au tour de Je voudrais déjà être roi, partition difficile pour les claviers, et on reprend… peut-on le faire, comme c’est écrit ? Et Clem bat la mesure avec le pied, chante la partition, dirige les contretemps avec la main… il vit la musique.
Pour finir, c’est Shadowland, on repart, on recommence, on reprend…
L’ambiance est plutôt décontractée, même si les personnes auditionnée sont bien évidemment un peu stressée. Mais Clem garde toujours le sourire, remercie, félicite… et malgré tout, on reprend, on recommence.
Clem n’a pas l’air de rechercher l’instrumentiste parfait, la virtuosité extrême, mais bien des artistes qui sauront interpréter, s’adapter, former un groupe, un orchestre soudé où chacun travaillera pour le projet. Des artistes d’une grande qualité qui sauront progresser, construire… Alors, il teste, il redemande, il dirige, donne des indications…
Après ces premières auditions et un premier choix, il y aura sans doute une sélection pour une deuxième audition… Et nous saurons en fin de printemps les personnes retenues ! Bravo à vous, tous ces instrumentistes pour tant de talents, et à très bientôt dans la fosse d’orchestre de Mogador !