Le Rapport du Matin a pu rencontrer les créateurs du musical Le Roi Lion à Mogador. Chaque lundi, nous passerons quelques minutes avec une personnalité. Nous commençons avec Stéphane Laporte adaptateur-traducteur de la version française.
Le Rapport du Matin : Stéphane Laporte, bonjour. La première remarque, la première crainte des français sur l’arrivée du Roi Lion à Paris est l’adaptation française. Un énorme poids repose sur vos épaules ?
Stéphane Laporte : C’est vrai que c’est une responsabilité et il m’appartient que les gens aient l’impression d’entendre, non pas une traduction, mais quelque chose qui a été écrit directement en français. Le plus beau compliment qu’on puisse me faire, c’est de me dire qu’on n’a pas eu l’impression d’écouter une traduction.
LRDM : Pour les chansons présentes dans le film, vous les reprenez entièrement ?
SL : Oui, totalement, d’ailleurs je n’ai pas vu le film ! Je l’ai fait exprès… Donc s’il y a des choses qui sont semblables, c’est pure coincidence.
LRDM : Quand vous traduisez les chansons, et donc des parties qui sont généralement en vers, est-ce que vous essayez de retrouver ces vers ?
SL : Tout à fait, je suis très à cheval là-dessus. Le schéma des rimes, – je ne parle pas des terminaisons – la structure des rimes doit être pour moi exactement la même que l’original. Personne ne sait mieux que le parolier d’origine comment faire rimer les chansons.
LRDM : Beaucoup de personnes sont intervenues sur la création de l’œuvre et particulièrement sur la musique, est-ce que vous sentez une cohésion totale de l’œuvre ?
SL : Il y a vraiment une cohésion. Il y a beaucoup de chansons qui sont en Zoulou, et qui vont rester en Zoulou évidemment. C’est vrai qu’il y a beaucoup de voix différentes dans le spectacle. Rafiki ne s’exprime pas de la même façon que Simba… que Pumba, etc… A moi de faire en sorte que chaque personnage ait une voix, ait sa voix à lui. Et je pense que la cohésion vient de ces personnages qui s’expriment tous différement mais qui vivent au même endroit, dans le même milieu.