Et aujourd’hui, c’est Titash qui se prête aux questions pour la rubrique J’ai vu Le Roi Lion….
« J’ai vu Le Roi Lion… en août 2005, puis deux fois en septembre 2006, à Londres.
En 2004, je connaissais l’existence du musical de Broadway, mais je ne savais pas qu’il se jouait à Londres et c’est justement au cours d’un bref voyage scolaire dans la capitale anglaise que j’ai appris que le musical s’y jouait. Malheureusement je n’ai eu ni la possibilité ni le temps d’y assister, et je me suis consolé en rapportant en France le CD et le livre. De retour en France, c’est en dévorant les images du livre et en écoutant le CD que je m’en suis énormément voulu de ne pas avoir essayé d’y assister. Je me suis promis que j’y retournerai. Août 2005, au lieu de partir à la mer comme le fait la majorité des gens, c’est à Londres, sous le soleil de la savane africaine, que je me suis offert mes vacances d’été… Et j’ai tellement aimé ce musical que j’y suis retourné l’année suivante.
C’est très difficile de l’exprimer une impression générale… Le Roi Lion sur les planches ce n’est pas un spectacle à voir mais une expérience à vivre. Voilà pourquoi j’aime utiliser le terme « expérience » lorsque j’en parle. Je ne suis pas trop porté sur les comédies musicales en général, ou plutôt ce que l’on peut connaître des comédies musicales en France. Ce n’était pas gagné d’avance.
Ce show est un mélange de style, de techniques et d’influences qui se marient à merveilles pour nous offrir un rêve totalement éveillé. Ce fût 2h45 de bonheur pour les yeux et les oreilles. Sans doute l’une des plus grandes expérience auxquelles j’ai pu vivre jusqu’à maintenant.
J’ai découvert la musique avant même de découvrir le musical par lui-même. J’ai tout de suite été séduit par le style musical et l’ambiance qui s’en dégageait. Les chansons que l’on connaissait déjà dans le film sont sublimées par une excellente interprétation et un accompagnement extraordinaire. Je préfère de loin la version Broadway à la version cinématographique, même si cette dernière était déjà sublime. Il y a aussi toutes les chansons reprises de l’album « Rythm of the Pridelands » qui ont été magnifiquement adaptée pour cette comédie musicale, et enfin les nouvelles chansons que j’ai tout de suite adoptées. Sur le plan musical, Le Roi Lion est un chef d’œuvre, mais ça ce n’est pas une surprise.
Pour ce qui est de la mise en scène : rien à redire ! Elle est parfaite. Tout est fait pour que l’on n’ait pas l’impression de regarder un spectacle mais plutôt d’être sur place, sur la Terre des Lions. Je n’en dis pas plus sur ce point… La chorégraphie c’est la même chose. J’ai d’ailleurs été très surpris par une petite touche très moderne sur « Soyez prêtes », qui se marie à merveille au reste du show… Même « l’après entracte » a été pensé de manière a nous replonger directement dans l’ambiance avec une magnifique mise en scène et une superbe chanson.
Les masques articulés sont vraiment sublimes. Ils prolongent l’excellente interprétation des comédiens. J’ai adoré cette manière de mettre côte à côte le côté animal et le côté humain. L’inspiration et la représentation de l’art africain à travers ces costumes apportent un style si particulier à cette comédie musicale. C’est ce qu’il fait que le musical a sa propre identité et son propre style par rapport au film. Pour ce qui est des autres personnages, Zazu a été une très grosse surprise pour moi. Le concept du gentleman avec son piaf est vraiment excellent. La marionnette de Timon aussi m’a bien amusé quand à notre bon gros Pumbaa, il est vraiment magnifique. Il y a vraiment de très bonnes idées dans ce show, les choix artistique ne peuvent pas être remis en cause, ils apportent vraiment un plus à l’histoire.
De plus, ce sont tous d’excellents acteurs et chanteurs. Et j’ai particulièrement été bluffé la première fois par l’interprétation chantée et dansée du petit Simba. C’était un gamin très professionnel et bourré de talent.
L’orchestre a fait un travail vraiment parfait, bien supérieur à ce que l’on peut entendre sur le CD. Entendre ces musiques jouées en live est un réel bonheur, surtout quand on n’est pas placé trop loin de la fosse de l’orchestre.
Pour ce qui est du public dans la salle, chose étonnante, il n’y avait que très peu de familles ou d’enfants. J’ai toujours été avec un public très adulte.
Une petite anecdote : Lorsque j’ai été voir Le Roi Lion pour la première fois, il y a eu sur scène un malheureux petit imprévu lors de la scène « Je voudrais déjà être roi ». Au moment de se pencher sur le public, le cou de l’une des girafes a cassé et ne pouvais plus se relever complètement. Le professionnalisme des comédiens sur scène à fait que tout a été géré sans la moindre accroche et sans que ça n’ait d’incidence sur le déroulement de la chanson.
Le sujet qui fâche, ce sont les produits dérivés : Je me suis ruiné en produits dérivés du roi Lion. Le CD, le livre, la brochure, le snowglobe… D’ailleurs j’espère que l’on aura le droit en France à une version traduite de l’excellent livre de Julie Taymor, pour en comprendre encore mieux toutes les subtilités.
J’ai parlé de ce show autour de moi mais je ne crois pas que les gens comprennent réellement ce qu’est le musical du Roi Lion. Déjà pour le format, ils font l’amalgame avec les « comédies musicales à la Française ». Ce n’est pas forcement évident de leur expliquer le concept du Musical, importé de Broadway. En général tout le monde voit ça comme un spectacle pour enfants tout droit sorti de Disneyland, avec des personnages ressemblant à de grosses peluches. Ca me fait bien rigoler à chaque fois. Lorsque je montre des photos et des extraits, tout le monde semble tout de suite bien plus intéressé et intrigué par ce show qui ne s’adresse pas uniquement au plus jeunes.
C’est en rentrant de mon premier Roi Lion à Londres que j’ai appris que des auditions se tenaient en France pour l’arrivée du Musical en 2006. Inutile de vous exprimer ma joie à ce moment là. Malheureusement l’attente à été plus longue que prévue suite au report du Roi Lion pour 2007, mais mon impatience se nourris de jours en jours… Pour le moment je suis comme un petit gamin : très impatient que le mois de novembre pointe le bout de son nez. »
Avertissement : cette interview peut ne pas refléter les opinions de la Rédaction du Rapport du Matin.