Le Roi Lion se donne depuis le 4 octobre 2007 au Théâtre Mogador à Paris tous les soirs du mardi au dimanche, et en matinée le samedi et dimanche. Plus de 7 productions du Roi Lion sont présentées en ce moment à travers le monde… Après quelques mois d’absence, la rubrique « J’ai vu Le Roi Lion… » revient pour une 11e édition. C’est Arnaud qui nous parle de son expérience à Johannesburg en Afrique du Sud…
« J’ai vu Le Roi Lion… le samedi 11 août 2007 à Johannesburg au Monte Casino Teatro en Afrique du Sud.
Le fait qu’une comédie musicale de Broadway soit montée en Afrique du Sud est en soi quelque chose d’inimaginable. Étant en transit en Afrique du Sud, je ne pouvais pas manquer cela.
Et, wow, quelle grande claque ! Ça a été 3 heures de communion avec les acteurs. Je suis sorti heureux mais épuisé : j’étais au cœur de quelque chose de grand, au delà d’un simple spectacle.
La musique est bien sûr essentielle, intimement liée aux chants, moitié anglais, moitié zoulou. Dès l’ouverture, vous êtes immergé dans la savane, et Dieu sait que c’est difficile de la quitter. La mise en scène est “énorme”, les chorégraphies deviennent féeriques. Quand aux costumes, ils sont l’identité du spectacle. Si l’on n’accroche pas, alors on ne peut pas aimer ce spectacle. Je suis particulièrement amoureux des jeunes femmes avec de l’herbe sur la tête…
Les acteurs sont des Sud Africains, en Afrique du Sud, racontant un conte africain. On sort complètement d’un show de Broadway. Quand Rafiki parle zoulou, les gens comprennent ce qu’elle raconte dans le public, c’est là que l’on se rend compte que quelque chose est vraiment différent dans cette version.
Le public est mixte… un peu trop clair à mon goût : le prix des places expliquant ceci. Tout le monde est venu pour vivre quelque chose de différent, faire partie de l’histoire de ce pays en quelque sorte.
Le Monte Cassino Teatro est un endroit extraordinaire. Un casino gigantesque à moitié à ciel ouvert, à moitié dans un énorme hangar. Le théâtre est tout neuf, construit pour le spectacle. J’arrivais à Johannesburg à 18h30 pour un spectacle à 20h et heureusement pas de retard d’avion… mais beaucoup de stress dans le taxi…
J’ai beaucoup parlé de ce spectacle, je pousse aussi les gens à casser leur tirelire pour y aller à Paris. Mais pour l’Afrique du Sud, c’est particulièrement important qu’un tel spectacle y soit monté. On ne se rend pas bien compte qu’une comédie en Afrique cela est quasi historique, d’autant plus que le producteur Lebo M est aussi Sud-Africain. Et quand l’impact politique est si important, il faut pousser et faire connaître ces initiatives.
Pour la version de Paris, j’ai attendu, attendu et puis j’ai craqué et j’ai emmené ma fille de 3 ans, dimanche 16 décembre 2007. L’ouverture m’a pris aux tripes comme à Johannesburg. J’ai bien aimé l’adaptation française, sauf les hyènes que j’ai trouvé un peu trop vulgaires.
L’anecdote, c’est que je n’ai toujours pas vu le dessin animé ! Le Roi Lion est pour moi quelque chose de hors du commun, on part trois heures dans la savane, on y naît, on y grandit, on y a peur, on y découvre l’amour, mais au bout du compte on y devient un homme. Ça aide à rester humble ! »
Avertissement : cette interview peut ne pas refléter les opinions de la Rédaction du Rapport du Matin.
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